vendredi 12 mai 2017

Compte-rendu de conférence : AFRIQUES, ENTRE PUISSANCE ET VULNÉRABILITÉ !

AFRIQUES, ENTRE PUISSANCE ET VULNÉRABILITÉ !

I. Présentation de la plaquette.


Avec Philippe HUGON directeur de recherche à l’IRIS, en charge de l’Afrique, et Gilles DUFRÉNOT, docteur en économie, professeur de sciences économiques à Aix-Marseille Université.
ÉCONOMIE- En partenariat avec La Tribune et l'AMSE.


L’Afrique est un continent de défis : explosion démographique, réchauffement climatique et transition énergétique, innovations technologiques, terrorisme… Risques et opportunités d’avenir dessinent une Afrique plurielle dont on a parfois du mal à imaginer comment se construit sa modernité. Entre puissance et vulnérabilité, quels sont donc les défis, les modèles de croissance et les perspectives aujourd’hui ?
Philippe Hugon propose d’en dresser le panorama comme d’en présenter les zones critiques, au delà des représentations, pour comprendre des dynamiques structurelles en profondeur. Il invite à imaginer les scenarii d’avenir et interroge les relations et les influences de l’EuroMéditerranée avec ce continent émergent, nouvelle frontière d’une économie mondiale.
Gilles Dufrénot choisit également une grille de lecture transversale, observe les cultures africaines comme les institutions, souligne les obstacles générés par la transition démographique, s’interroge sur les évolutions des niveaux de vie, sur les nouveaux modèles de croissance comme sur les traits spécifiques des entrepreneurs africains.
Tous deux dialogueront pour nous faire comprendre ces « Afriques » plurielles , aux portes de l’Europe via la Méditerranée, dont les cultures comme les institutions ont longtemps été influencées par les pays occidentaux, mais qui aujourd’hui interrogent aussi les modèles asiatiques et indiens ? Les processus en jeu sont ambivalents, entre vulnérabilité (résilience face aux chocs) et puissance (enjeux politiques et géopolitiques, hard et soft power).

 
Masque africain Bazangwé.


II. Présentation des conférenciers.
Philippe Hugon est directeur de recherche à l’IRIS, en charge de l’Afrique. Consultant pour de nombreux organismes internationaux et nationaux d’aide au développement (Banque mondiale, BIT, Commission européenne, OCDE, Ministère des Affaires étrangères, PNUD, UNESCO), il est Professeur émérite, agrégé en sciences économiques, classe exceptionnelle à l’Université Paris X Nanterre. Il préside le CERNEA (Centre d’Etudes et de Recherche pour une Nouvelle Economie Appliquée). Il enseigne au sein du Collège interarmées de défense et IRIS SUP’. Il a par ailleurs enseigné au Cameroun (1963-1965) et Madagascar (1969-1974) et demeure un professeur invité dans de nombreuses universités africaines. Auteur d’une centaine d’articles dans des revues spécialisées et d’ouvrages sur le développement et l’économie politique internationale, il est directeur scientifique de la Revue Tiers Monde. Il est par ailleurs chargé du chapitre Afrique Subsaharienne dans l’Année stratégique.
Pyramides de Gizeh : une image de l'Afrique.
Derniers ouvrages parus :
-L’Afrique, défis, enjeux et perspectives en 40 fiches pour comprendre l’actualité. Novembre 2016. Eyrolles.
-Afriques- Entre puissance et vulnérabilité. Août 2016. Armand Colin.


Gilles Dufrénot, docteur en économie, est professeur de sciences économiques à Aix-Marseille Université. C’est un spécialiste des politiques macroéconomiques et des modèles de croissance associés, en particulier de la zone euro, ainsi que des politiques de développement des pays émergents. Il a été notamment conseiller de la Banque de France de 2009 à 2015.
Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels :
- «Les politiques budgetaires dans la crise comprendre les enjeux actuels et les défis futurs», Ed De BOECK, de Catherine Bouthevillain, Gilles Dufrénot, Philippe Frouté et Laurent Paul 2013.
- »Après la crise ? : Les politiques économiques dans le monde », Edition ECONOMICA, Gilles Dufrénot et Alain Sand-Zantman, préface de Jean-Hervé Lorenzi, 2009.
-Enjeux des politiques macroéconomiques des pays de l'UEMOA (Union Economique Monétaire Ouest Africaine), Edition ECONOMICA ? de Gilles Dufrénot et El-Hadji Abdou Sakho, 2008.




                1. Contenu de la conférence.
L’enjeu de cette conférence est de comprendre qu’il y a des Afriques et non pas une seule.
Les intervenants commencent par nous expliquer qu’il y a résilience sur le plan de l’Afrique.
En effet, cette dernière, profondément meurtrie par la colonisation est aujourd’hui dans une forte vulnérabilité.
Les trois Parques africaines que sont la famine, les guerres, les épidémies sont mortelles et sévissent encore aujourd’hui.
L’Afrique a une démographie galopante et est marquée par l'émergence récente des classes moyennes (grâce aux innovations technologiques, sociales et institutionnelles).
C’est un continent émergent.
Elle est unique et plurielle. Il y a une unité africaine géographiquement isolable en tant que continent.
Sur le plan politique elle se définit par l’Union Africaine (UA).
Le panafricanisme est une donnée forte et importante (construire un ensemble à partir d’un passé).
Nous avons affaire à des économies de rente, parce que beaucoup de pays africains vivent sur les revenus que leur procure l'exportation en matières premières, mais en aucun cas, cela ne favorise le développement.
Au Sahel, les situations sont dures sur le plan climatique.
La transition démographique avec une baisse de la fécondité s’est effectuée tardivement avec des zones à forte pression comme au Rwanda et au Burundi.
On raisonne dans une diagonale du vide.
Avec des identités ethniques et religieuses fortes. Il faut faire de l’histoire longue pour comprendre l’Afrique nous dit Gilles Dufrénot.
Cependant le nombre d’intellectuels augmentent et ces derniers reconnaissent que le taux de croissance est important.
Il ne faut pas négliger les aspects philosophiques et théologiques.
A Dakar, le 18 octobre dernier s’est tenue une grande conférence africaine dont il résulte les arguments suivants : « Nous devons penser le développement de l’Afrique en puisant dans notre âme, et rechercher ce qui est sociologique et anthropologique ».
Il y aurait au fond un modèle de croissance africain que l’on ne peut faire émerger qu’en étant vigilant à ce qui est ancré comme éléments de culture et d’anthropologie. Plutôt qu’un modèle de croissance du type « Take off » (Rostow), unique.
Dans ce cadre : l’exemple des pays asiatiques est probant, leur modèle de croissance inclusive avec ses quatre phases peut être importé avec succès par les pays africains.
Voici ces quatre phases : selon Gilles Dufrénot.

Masque de Côte-d'Ivoire. Beaucoup symbolisent l'abondance, la nature...


Voir l’article de Gilles Dufrénot dans « la Tribune ». 5/05/2017.
"Croissance et niveau de vie : l’Asie peut-elle servir de modèle à l’Afrique ? "
    « Un pays commence par produire des matières premières et importe des produits manufacturés des nations industrielles. Puis, il fabrique ses propres biens de consommation et protège ses secteurs nationaux de la concurrence extérieure, tout en continuant à importer des biens d'équipements. Durant la phase suivante, il se met à fabriquer des biens d'investissement et entre en concurrence avec les mêmes biens étrangers. Enfin, il devient exportateur de biens d'équipement et de biens de consommation. Dans de nombreux pays d'Asie, ce capitalisme confucianiste semble avoir promu une croissance inclusive en augmentant l'emploi, en élevant le degré de qualification des travailleurs, en améliorant la santé des populations, en facilitant l'accès au crédit, en améliorant l'accès à l'eau potable et à des infrastructures énergétiques. ».


S’intéresser à un autre modèle de croissance est une façon de rompre avec la division internationale du travail qui emprisonne les pays dans la phase 1.
D’après l’économiste Kamatsu (auteur de la fameuse théorie des flying-gees), la croissance va être tirée par les pays en développement : la croissance va être tirée par le progrès technique, elle va susciter également la formation des individus et donc augmenter le capital humain et donc l’expérience de vie. De quel progrès technique parle-t-on ?
On a des civilisations, des systèmes de culture, des systèmes de progrès technique, les économistes indiens parlent d’ « innovations frugales » : ainsi, en habitant le Rwanda, le Congo ça ne sert à rien de rattraper le retard technologique et d’exporter si vous ne comblez pas les « vides » par des innovations frugales. Ces dernières peuvent être considérées comme des innovations à petite échelle et se servent des aménités de territoire afin de susciter de la création de richesse donc de la croissance avec les moyens naturels et de civilisation qu’offre les territoires considérés dans un ensemble qui fait appel à leur histoire, leur composition naturelle et environnementale. Ces dernières sont exploitables sous l’angle de l’économie territoriale forme d’analyse fraîchement apparue s’inspirant fortement de l’expérience de l’économie du développement ici comme ailleurs.
Reste que le modèle asiatique inspire fortement les politiques africaines d’aujourd’hui, l’Afrique s’est mondialisée, on est sorti des comportements post-coloniaux et du consensus de Washington.
Les sociétés construisent leur matérialité à partir de Valeurs. Par rapport aux sociétés asiatiques, les sociétés africaines n’ont pas la même histoire de construction de la Nation.
Les premières sont nettement plus avancées.
Il y a eu une transformation démographique précoce, des inégalités faibles, des réformes agraires, le niveau de scolarisation était de 100 % dans les pays asiatiques les plus avancés, ces derniers étaient marqués par un fort contexte de bureaucratisation. La contagion régionale est forte (flying-gees), ce qui on l’a vu n’est pas le cas en Afrique.
Néanmoins on constate des progrès. Les sociétés africaines commencent à s’insérer dans l’économie monétaire.
Ce sont soit des activités d’exploitation de ressources du sol ou du sous-sol ou la conquête des marchés de croissance africains, il y a alors insertion directe dans l’économie monétaire.
Se distinguent maintenant des pôles attractifs : ainsi, l’Afrique du Sud est-il devenu le point de jonction dominant en Afrique Australe.
Le Maroc est devenu un des pays clés. Le Nigéria joue le rôle de grande puissance.
Le Togo et le Bénin qui sont situés dans la même zone géographique sont en situation difficile par rapport au Nigéria. Comment ne pas se faire dominer ?
Il faut un « protectionnisme éducateur » avec des frontières que l'on doit autoriser à être poreuses, les APE jouent parfois un rôle perturbateur, elles conduisent à un productivisme régional mais aussi à un cycle des affaires procyclique (impossibilité de se servie des leviers budgétaires et fiscaux pour mener une politique de dynamisation de l'activité économique (investissement en priorité puis consommation par la contracyclité. Certes l'utilisation des politiques keynesiennes n'est pas une Fin en soi, elle s'accompagne souvent d'effets à court terme et de pertes budgétaires mais ce levier doit néanmoins rester à la disposition des politiques afin de pouvoir être manoeuvré à temps, même si l'essentiel de la politique économique ne doit pas être menée en fonction de cette possibilité (c'est l'erreur qui a été faite dans beaucoup de pays et explique par exemple la stagflation en France dans les années 90),
La priorité doit être à ces politiques de « protectionnisme éducateur » qui devraient conduire à favoriser une aide bilatérale conduite dans le long terme.
On peut concevoir la coexistence de politiques menant à une productivité extensive au niveau territorial (l'angle territorial doit maintenant être placé en priorité), tout en favorisant au niveau macroéconomique une politique de productivisme intensif à condition (Kaimatsu) que cela s'accompagne d'une montée en gamme des produits, un contrôle des frontières (sur le plan à la fois de la sécurité intérieure mais également de la surveillance de la nature, du prix et de l'opportunité des importations), une éducation de base afin de faire monter le capital humain,, une formation à la citoyenneté.
Le tout en étant prévoyant : en 2030, la population africaine augmentera plus fortement que la population africaine, il faut donc d'ores et déjà préparer les territoires à accueillir ce surcroît de population.
L'effet peut être positif car il sous-entend un réalignement de la démographie des villes et de celle des territoires ruraux, cela laisse envisager que comme chez nous en Europe, puisent être prises des mesures favorisant la promotion de ces derniers ainsi que leur adéquation au reste du territoire urbain (voir par exemple les politiques menées sur la périphérie des grandes agglomérations et la Trame verte et bleue (Europe). D'ailleurs cette trame verte et bleue, via une politique de voisinage renforcée et une Union pour la Méditerranée effective et planifiée pourrait être de rigueur avec succès pour peu que cela se fasse dans la coopération sur le bassin méditerranéen, puis s'étendre au reste de l'Afrique via l'Afrique du Nord.
En effet le plus gros problème africain reste le faible développement des procédures de décentralisation, les retards en matière de déconcentration, pour le versant institutionnel. Concernant le versant socio-économique, c'est une autre histoire : défaut d'infrastructures et de budget sont souvent la marque d'une politique d' «abandon» des territoires de beaucoup de pays africaine, ces derniers limitant le développement territorial au développement de « pôles urbains » formés de villes moyennes en guise de représentants de territoires dont la richesse reste à découvrir.


Enfin, Gilles Dufrénot, préconise en matière de formation et d'éducation un effort plus important sur les métiers liés à la sécurité.
Par ailleurs, en ce qui concerne toujours la formation de capital humain, il va de soi que la diaspora et la fuite des cerveaux qui va avec est forte.
Ce qui a permis aux populations rurales de faire face, c'est la pluri-activité (c'est d'ailleurs ce qui est actuellement plébiscité chez nous dans le pilier 2 de la PAC pour faire face aux gros producteurs avec le modèle d'exploitation multifonctionnelle).
Un autre effort pourrait-être d'essayer de contenir l'eau de pluie.
En matière de sécurité, le Sahel, la côte de la corne de l'Afrique.

Masque Baoundé.


L'aide au développement reste parfois une contrainte et une entrave à un développement efficient et harmonieux, sur le long terme, en effet, les bailleurs de fond trop nombreux (en cas d'aide multilatérale imposent leurs objectifs sans se soucier du développement des moyens. A ce sujet l'ouvrage «la gestion des OPAD, entre critique et réalisme» de Pierre Rosanvallon, éditions l'Harmattan, 2011 met en avant tous les effets pervers liés notamment à la domination des organismes payeurs (bailleurs de fond),
Enfin, le rôle de la Diaspora est souvent négligé, tant en apport de devises qu'actions effectives sur le terrain et en coopération, cette dernière est souvent très efficace, d'autant plus qu'elle est mieux acceptée et intégrée sur place de par le fait qu'elle provient d' »enfants du pays».
Voir cet exemple d'une association marocaine : http://achbarou.free.fr/
Cet effet diaspora devrait être pris en compte dans les modèles de développement économique africains, ils sont souvent à l'origine du développement de véritables «Join Ventures». et sont souvent facilités par la baisse du coût des transports de continent à continent. Le parcours stratégique suivi est notamment marqué par la multiplication de petites entreprises et la formation de réseaux entre elles.
Enfin, dans l'adéquation au modèle de croissance inclusive asiatique, on ne doit pas négliger l'importance sur le continent africain de la diaspora chinoise.


Autre problématique tenant aux marchés financiers : ces derniers sont souvent non adéquats avec un coût d'intermédiation financière (non convertibilité des monnaies africaines entre elles sur le continent africain, archaïsme du système CFA).
Dans un tel cadre la pluri-activité bien davantage que le maintien d'actifs financiers en réserve avec la fausse croyance qu'ils pourront fructifier, reste la seule garantie de couverture des risques. Ce n'est pas une mauvaise chose, cela a un effet incitatif sur l'activité et la mise en place d' « îlots économiques de micro-développement à petite échelle » (micro-territoires).
L'accès au crédit reste difficile : dans certains pays africains, 98 % de la population n'a pas de compte en banque.
Les banques proprement africaines se disant elles-même de plus en plus panafricaines, sont de plus en plus nombreuses, certes, mais elles ne prennent pas de risques concernant les flux des migrants.
Enfin, on ne peut pas envisager l'analyse des économies et du développement africain sans se référer à l'économie informelle et aux nombreux mécanismes et circuits qui l'accompagnent. Cette dernière pourrait être qualifiée d' »économie par défaut », éloignée des circuits de l'économie officielle, celle du marché cautionné et couvert par l'Etat (nous dirons ici les Etats tant les mécanismes de gouvernance étatique sont submergés par les injonctions venues des pourvoyeurs d'APD.).
Elle s'engouffre dans des pans entiers de l'économie et de la société négligés par l'abandon des politiques et des capitaux.
Cette économie là est celle du peuple, elle laisse entrevoir que un bel avenir lui est promis pour peu que le relais soit fait avec l'économie officielle sans que cette dernière ne vienne en entraver le dynamisme par une réglementation ou un encadrement inadapté.
Voir notre définition des « innovations frugales » en note bas de page.
Dans ce cadre une approche « économie territoriale » du type école de Grenoble (Bernard Pecqueur et Claude Courlet, « Economie territoriale », PUG, 2014, doublé d'une approche qualitativiste et d'une méthode d'analyse économique axée sur une transversalité des disciplines (anthropologie, histoire-géographie, analyse environnementale, sociologie, économie (dans le sens de gestion domestique)) faisant appel par exemple à des travaux comme ceux de Karl Polanyi (La grande transformation, 1944), peut être utilisée à bon escient.
Elle justifie la prise en compte, dans les nouveaux modèles économiques, selon un mode systémique (approche systémique(CIRAD)), de phénomènes d'échange nouveaux comme l'échange, le troc, l'utilisation des monnaies locales ou de substitution qui ne sont pas concurrentes au fonctionnement des modèles macroéconomiques classiques et habituels mais les complètent sans être pour autant la cible d'un phénomène d'absorption par l'Etat et le marché qui brisent le phénomène d'innovation.
Reste à déterminer le niveau de richesse (VA) et d'échange produit et à le reporter au sein de nos grands indicateurs macroéconomiques.
L'enjeu, mais c'est aussi le cas dans nos pays développés est là...pour l'économie du XXIème siècle.
Il pourrait avoir pour ambition de rompre avec la fatalité des effets liés au capital que Thomas Piketty nous montre dans son ouvrage récent « Le capital au XXIème siècle.».
A la division internationale du travail classique, source des inégalités économiques, on pourrait donc substituer le partage d' un capital nouveau, sans cesse renouvellé.




IV. Article d'accompagnement 1 sur la croissance inclusive.


Au sujet de la croissance inclusive voir l’article suivant :
FIAD 2017 : la croissance inclusive, clé du développement en Afrique
La Tribune Afrique, Par Ristel Tchounand, 16/03/2017.
La 5ème édition du Forum international Afrique Développement (FIAD) s’est ouverte ce jeudi 16 mars à Casablanca sous le thème : « Les nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique ». Organisé par le Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa Bank, l’événement qui se tiendra sur deux jours est l’occasion pour les acteurs du développement en Afrique, de décrire ce qu’ils estiment représenter aujourd’hui, la clé pour une percée durable du continent. Détails.
« Nous devons prendre définitivement conscience qu'au regard des besoins inhérents auxquels l'Afrique doit faire face dans tous les secteurs, seule la mutualisation de nos efforts tracera les sillons de notre succès collectif. Dans ce sens, nous nous devons de renforcer la dynamique de coopération intra-africaine ».
Voilà un bout de l'allocution d'ouverture de Roch Marc Christian Kaboré, président de la République du Burkina Faso, qui résume l'esprit du Forum international Afrique Développement dont la 5ème édition s'est ouverte ce jeudi 16 mars à Casablanca.
Organisé par le Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa Bank, l'événement, qui se tiendra sur deux jours, accueille plus de 1500 acteurs publics et privés venus d'une vingtaine de pays du continent. Entre plénières et workshop, les discussions tourneront autour d'un seul et même thème : « Les nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique ».
En sa qualité d'invité d'honneur, le président Burkinabé a insisté sur l'urgence, afin de le mener à bien la dynamique de concrétiser le projet de zone de libre échange continental.
« Il nous faut concrétiser le projet de zone de libre échange continental pour accélérer la libre circulation des personnes et des biens.»
Une lignée dans laquelle s'est également inscrit le président du groupe Attijariwafa Bank, Mohamed Kettani. Face aux défis du continent notamment en matière de démographie (187 millions de personnes supplémentaires vivront dans les villes africaines d'ici 2050, 1,1 milliards de personnes actives en Afrique en 2034, soit plus qu'en Chine ou en Inde), face également aux facteurs d'incertitudes qui pourraient négativement influencer les perspectives favorables pour la croissance mondiale en 2017, le banquier émérite ne défend qu'un postulat :
« Seule l'inclusion véritable est le garant de la pérennité et la sécurité de notre continent ».


L'effort dans chaque pays, soutiendra l'effort collectif.
En pratique, le FIAD invite les acteurs du développement à travailler ensemble pour construire un bloc économique qui permet d'exploiter au mieux les richesses du continent pour en faire « définitivement », « une référence de prospérité ». Le point sur lequel a tenu à insister Madeleine Berre, ministre gabonaise du Commerce, des petites et moyennes entreprises, de l'artisanat, du tourisme et du développement des services :
« C'est la croissance inclusive de chacun de nos pays qui va porter la croissance inclusive du continent. ».
En d'autre termes, avant de penser collectif, chaque pays devra, au vu ses particularités, forces et faiblesses, faire l'effort d'assainir son climat des affaires, renforcer le cadre favorable à une croissance inclusive durable.
Depuis sa création, le Forum international Afrique Développement a réuni plus de 5500 opérateurs de 36 pays, dont 24 d'Afrique. Des rencontres d'envergure qui ont débouché sur plus de 13000 réunions B to B et de nombreux partenariats et contrats signés entre acteurs économiques oeuvrant à travers le continent.


Un focus sur les entrepreneures africaines à partir de 2018
Cette année, le marché de l'investissement, un espace d'échange mis en place au sein du Forum met à l'honneur sept pays : Burkina Faso, Madagascar, Rwanda, République du Congo, Tunisie, Egypte, Côte d'Ivoire, Sénégal. Chacun d'eux dispose d'un stand organisé autour d'un secteur porteur pour son économie.
La cérémonie d'ouverture était également l'occasion pour les organisateurs de cet événement d'annoncer les couleurs des prochaines années avec à partir de 2018 un programme exclusivement dédié aux businesswomen du continent : « Stand up for African Women Entrepreneurs ».
Selon les explications de Mohamed Kettani, ce nouveau programme -mis en place en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) présidé par Meriem Bensalah-Chaqroun- vise à « fédérer les énergies et soutenir l'entrepreneuriat des africaines en gage de reconnaissance et d'appui à toutes celles qui au quotidien entreprennent pour solutionner les nombreuses difficultés qu'elles affrontent ».














Article 2. Article d'accompagnement sur la croissance inclusive n.2.
Et cet autre article :


K. C. Chakrabarty, sous-gouverneur de la RBI dans ce discours clarifie le sens de la croissance inclusive.
La croissance inclusive comme le sens littéral des deux mots se réfère à la fois le rythme et le modèle de la croissance économique. La littérature sur le sujet attire bien la distinction entre la redistribution des revenus directs ou croissance partagée et la croissance inclusive. L’approche de croissance inclusive adopte une perspective à plus long terme que l’accent est mis sur l’emploi productif plutôt que sur la redistribution des revenus directs, comme un moyen d’accroître les revenus pour les groupes exclus. La croissance inclusive est donc censé être intrinsèquement durable comme distinct des systèmes de distribution des revenus qui peuvent à court terme, de réduire les disparités entre les plus pauvres et le reste, qui aurait pu naître à cause des politiques destinées à relancer la croissance. Alors que les systèmes de distribution des revenus peuvent permettre à des personnes, de bénéficier de la croissance économique à court terme, la croissance inclusive permet aux gens de « contribuer et bénéficier de la croissance économique ».
La «croissance inclusive» comme une stratégie de développement économique a reçu une attention en raison d’une préoccupation croissante que les avantages de la croissance économique ne sont pas équitablement partagés. La croissance est inclusive quand il crée des opportunités économiques tout en garantissant l’égalité d’accès à eux. En dehors de traiter la question de l’inégalité, la croissance inclusive peut aussi faire les efforts de réduction de la pauvreté plus efficace en créant explicitement des possibilités économiques productives pour les pauvres et les plus vulnérables de la société. La croissance inclusive en englobant la population jusque-là exclus peut apporter dans plusieurs autres avantages aussi bien à l’économie. Le concept de «l’inclusion» devrait être considérée comme un processus d’inclusion des exclus comme agents dont la participation est essentielle à la conception même du processus de développement, et non pas simplement en tant que cibles de bien-être des programmes de développement (Commission de planification, 2007).
Hmm .. Ce que nous semblons faire est juste en face. Juste jeter de plus en plus les régimes / fonds au nom de la croissance inclusive. Ce qui n’aide pas à cause de l’affaire et l’ampleur de la corruption.
Ceci est évidemment aussi la façon facile d’aider les gens de participer à une croissance inclusive exige de nombreuses réformes.
Le discours va ensuite parler sur le secteur financier et comment l’inclusion financière peut aider dans la réalisation de l’inclusion globale. À la fin, le gouverneur dit:
En conclusion, je tiens à réaffirmer que l’objectif de la politique actuelle de la croissance inclusive avec la stabilité est impossible sans parvenir à l’inclusion financière universelle. Ainsi, l’inclusion financière est plus un choix politique d’aujourd’hui, mais une contrainte politique. Et comme agents chargés de la tâche de parvenir à l’inclusion financière, le rôle du secteur financier traditionnel dans la réalisation de la croissance inclusive devient centrale.
Je suis pour l’inclusion financière, mais se concentrer uniquement sur l’inclusion financière sans l’inclusion du secteur réel va créer des problèmes majeurs. Et en Inde, il semble se déplacer quelque peu sur l’inclusion financière (bien que cela signifie essentiellement micro-crédit dès maintenant), mais rien du tout se passe sur le vrai front de l’inclusion.
Ceci est assez similaire au rôle général des finances aussi. Il fonctionne mieux dans les économies qui créent et offrent des possibilités pour les gens. Il est comme l’une des huiles dans le moteur économique. Les principes de la finance et la finance inclusive sont beaucoup semblables. L’inclusion financière est en fait une carence du système financier pour fournir des services financiers de base aux gens. Par conséquent, l’accent sur l’inclusion financière. Autre que cela ne change beaucoup.




Article 3. Article d'accompagnement sur la croissance inclusive n.3.


Voir l’article de Gilles Dufrénot dans « la Tribune ». 5/05/2017.
"Croissance et niveau de vie : l’Asie peut-elle servir de modèle à l’Afrique ? "


Les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester ? Cette question posée il y a une dizaine d’années par William Easterly, ancien économiste à la Banque Mondiale, reste d’actualité pour les pays d’Afrique sub-saharienne.
Le Fonds Monétaire International y prédit une croissance modérée autour de 3 % pour l'année 2017, dans une conjoncture internationale caractérisée par des chocs multiples : financiers, monétaires, budgétaires.
Environ 7 % de la population mondiale en situation d'extrême pauvreté habite au Nigéria, 5 % en République Démocratique du Congo. Le continent compte un grand nombre de travailleurs pauvres. De plus en en plus d'africains sont convaincus que la croissance qui est bonne pour leurs pays a ses racines dans une autre culture, un autre capitalisme, et d'autres institutions que celles des pays occidentaux. L'Afrique gagnée aujourd'hui par le débat sur l'occidentalisme regarde vers l'Asie pour tenter de trouver des solutions à sa pauvreté.
Quatre principes
Le mode d'organisation économique et sociale d'un certain nombre de pays asiatiques repose sur quatre principes.
  1. Les objectifs de la nation priment sur les désirs individuels.
  2. L' individu est identifié en rapport à sa fonction sociale dans une communauté donnée.
  3. On attend de chacun une abnégation individuelle pour le bien de tous;
  4. Les règles et conventions sociales ont leur source dans la culture du pays. Pour aboutir à une croissance forte, ces principes ont été appliqués à un modèle de croissance aux antipodes de ceux enseignés par les manuels. Il s'agit de la stratégie en vol d'oies sauvages de l'économiste japonais Kaname Akamatsu, selon laquelle il ne peut y avoir de croissance inclusive sans montée en gamme de la production.
  5. Un pays commence par produire des matières premières et importe des produits manufacturés des nations industrielles. Puis, il fabrique ses propres biens de consommation et protège ses secteurs nationaux de la concurrence extérieure, tout en continuant à importer des biens d'équipements. Durant la phase suivante, il se met à fabriquer des biens d'investissement et entre en concurrence avec les mêmes biens étrangers. Enfin, il devient exportateur de biens d'équipement et de biens de consommation. Dans de nombreux pays d'Asie, ce capitalisme confucianiste semble avoir promu une croissance inclusive en augmentant l'emploi, en élevant le degré de qualification des travailleurs, en améliorant la santé des populations, en facilitant l'accès au crédit, en améliorant l'accès à l'eau potable et à des infrastructures énergétiques.
On ne court jamais deux lièvres à la fois
A cela, est venu récemment s'ajouter un modèle d'innovations technologiques propre aux pays pauvres et prôné par des économistes indiens, celui des «innovations frugales »: créer des biens et services innovants adaptés aux besoins locaux. Ces innovations sont peu coûteuses et demandent surtout de l'ingéniosité.
La transposition à l'Afrique du modèle du modèle de croissance asiatique nécessiterait que soient levés plusieurs obstacles.
Le premier est celui de la transition démographique que nombre de pays n'ont pas encore achevée. Sans cela, les taux de croissance démographiques élevés ne pourront se transformer en dividende démographique.
Le second défi est plus gigantesque encore. Il a plusieurs dimensions : politique, économique et géopolitique. Nombre de pays sont pourvoyeurs de matières premières, dépendants sur le plan alimentaire de l'extérieur et surtout dépendants financièrement. L'attrait pour la stratégie en vol d'oies sauvages laisse-t-il entrevoir une manière pacifique de rompre avec la division internationale des échanges imposée au continent depuis le traité de Berlin de 1848, au cours duquel les puissances européennes ont tracé les frontières actuelles du continent ?
La troisième barrière à franchir est un dilemme. On ne court jamais deux lièvres à la fois. La croissance inclusive doit avoir comme premier objectif la réduction de la pauvreté. La lutte contre les inégalités viendra dans un second temps.




Article 4. Article d'accompagnement sur la croissance inclusive. (Thèse de doctorat).Voir également la thèse suivante :
Doctorant : OUEDRAOGO Rasmané Directeurs de thèse : Professeur COMBES Jean-Louis et Professeur OUEDRAOGO Idrissa Titre de Thèse: « From shocks to domestic ressource mobilization : Essays on financing for development »


Résumé de la thèse :
Cette thèse touche à des questions fondamentales concernant les différents chocs qui frappent les pays en développement et les stratégies de financement des économies incluant l’aide publique au développement et la mobilisation des ressources domestiques. S’appuyant sur une étude empirique rigoureuse, la thèse se distingue de la littérature précédente et fournit de nouveaux résultats important pour les décideurs de politique économique. Les deux premiers chapitres étudient les conséquences des chocs, à savoir les fluctuations des prix des matières premières et les désastres naturels. Ils montrent que les chocs des prix des matières premières ont des effets néfastes sur la performance du secteur financier dans les pays où l’environnement de politique économique est pauvre, à savoir l’absence de fonds de sécurité et d’espace budgétaire, manque de diversification des exportations et de politique macro-prudentielles, et une mauvaise qualité de gouvernance (Chapitre 1). Dans le même sens, les désastres naturels réduisent les revenus domestiques dans les pays avec une faible capacité de résilience et fortement corrompus (Chapitre 2). Les deux chapitres suivant explorent les effets budgétaires de l’aide publique au développement. Le principal résultat est que l’aide a un effet désincitatif sur les recettes fiscales entraîne un accroissement des dépenses de consommation aux dépens d’un faible niveau d’investissement (Chapitre 3). Cela est évident dans les pays avec des politiques macroéconomiques pauvres et une faible capacité d’absorption. De plus, le comportement de l’aide étrangère explique partiellement la pro-cyclicité de la politique budgétaire dans les pays d’Afrique sub-Saharienne. En effet, une aide multilatérale pro-cyclique conduit à une politique budgétaire pro-cyclique, contrairement à l’aide bilatérale (Chapitre 4). Le dernier chapitre de la thèse, mais pas le moindre, montre que la croissance inclusive peut contribuer à une mobilisation des ressources domestiques (Chapitre 5).
Mots-clés: Aide Etrangère, Mobilisation de Ressource Domestique, Chocs de Prix des Matières Premières, Désastres Naturels, Croissance Inclusive, Qualité de Gouvernance, Résilience, Secteur Financier, Pays en Développement, Afrique Sub-Saharienne


D’après Gilles Dufrénot il y aurait cinq phases permettant d’atteindre la croissance inclusive :
-Phase 1. La recherche de l’autoconsommation, on se concentre sur le production intérieure au territoire pour alimenter la demande intérieure.
-Phase 2. Il faut importer ses propres biens d’investissement. Protection des industries naissantes (Friedrich Lizst).
Le problème des pays africains est qu’ils sont souvent restés coincés dans la phase 1 avec importation des biens d’investissement et souvent de consommation et une industrie qui ne sé développe pas et des capitaux qui fuient rapidement car non inclusifs car générés par la seule exportation des matières premières.
-Phase 3. On exporte régionalement.
Souvent en Afrique, les marchés régionaux à l’intérieur des continents ne peuvent pas se développer car l’Afrique est balkanisée de nombreuses barrières se heurtent en effet au développement de ce marché : les monnaies, mais aussi les troubles de nature politique.





Conclusion : idéal d'une Afrique au sein de laquelle joue à plein le phénomène « vol d'oies sauvages ». Il s'agit de la stratégie en vol d'oies sauvages de l'économiste japonais Kaname Akamatsu,


Lexique :
« Innovations frugales ».
L'innovation frugale est inspirée du concept indien Jugaad qui précise que cette démarche est généralement utilisée dans un environnement difficile.
Les pays en voie de développement jouent ainsi un grand rôle dans l'émergence de l'innovation frugale. Les faibles ressources disponibles imposent en effet aux innovateurs de ces pays de répondre aux besoins locaux par des solutions simples, peu coûteuses, ingénieuses. Ceci permet d'apparenter l'innovation frugale à ce qui est plus connu dans le monde occidental comme le système D.
Ingénierie frugale est un terme connexe et antérieur à l'innovation frugale utilisé par Carlos Ghosn au milieu des années 2000 à propos de la conception du modèle Logan de la marque Dacia.
Le processus d'innovation frugale amène à réduire la complexité et le coût de la chaîne de réalisation et de la solution crées dans un contexte où l'innovateur a généralement peu de moyens et où ses solutions doivent pouvoir s'adresser à un marché dit Bottom of the pyramid.
  • La solution créée est épurée à son maximum pour répondre précisément au besoin sans concession sur ce dernier et sans ajout superflu. Cette simplicité de solution permet à l'innovateur de diminuer ses coûts, ainsi ses prix, pour finalement rendre sa solution accessible sur un marché pour lequel les solutions occidentales sophistiquées sont souvent inabordables.
  • L'implémentation et les moyens de réalisation doivent être allégés et les plus efficaces possibles, d'une part pour diminuer coûts et prix, d'autre part car les moyens à disposition de l'innovateur frugal sont généralement réduits.
  • Ceci nécessite d'avoir connaissance des besoins réels des consommateurs et de partir de cette connaissance pour innover.
  • Source : Wikipedia.
Une question se pose néanmoins à ce sujet : l'innovation frugale est elle sujette à rechercher dans sa stratégie l'économie d'échelle ; A notre sens non car les économies d'échelle entraienent gaspillage et souvent pollutions. Or, le propre de l'innovation frugale (pour peu que l'on considère qu'il ne peut aujourd'hui y avoir de véritable innovation sont prise en compte des nouveaux critères en matière de pollutions) et de gaspillage. Une innovation frugale ne peut fonctionner que dans une dimension de flux tendu.




« Flying gees ».


Mettre en place des relais à l'aide multilatérale (créer des binômes d'accompagnement afin de favoriser les partenariats bilatéraux étendus dans le temps (politique de coopération, en conformité aux accords de l'OIA).


La théorie du vol d'oies sauvages est un modèle de développement économique décrit par l'économiste Kaname Akamatsu en 1937 en s'appuyant de l'exemple japonais.
Ce modèle décrit l'engagement d'un pays dans le processus d'industrialisation et son insertion dans les échanges internationaux :

  • Dans un premier temps, le pays engage un processus d'industrialisation sur un produit à faible technicité, qu'il importe d'abord ;
  • Une fois qu'il maîtrise suffisamment la production, la qualité, il en devient ensuite exportateur ;
  • Il finit par l'abandonner pour un produit à plus haute valeur ajoutée.
  • Ceci permet à un autre pays de reprendre le même type de production et d'entamer ainsi son propre processus d'industrialisation.
C'est sur ce modèle que les "4 dragons" (Singapour, Corée du Sud, Hong Kong, Taïwan) ont entamé leur industrialisation dans les années 60.
http://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/theorie-du-vol-d-oies-sauvages.html#kfDtzsqfZqT8pOUY.99




Inclusion financière
L'inclusion financière (ou finance inclusive) est l'offre de services financiers et bancaires de base à faible coût pour des consommateurs en difficultés et exclus des services traditionnels. Les services bancaires représentent aujourd'hui des services indispensables pour être intégré à la société.
(Source Wikipedia).


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